mardi 15 décembre 2015

La salive de chien, c'est bien !

Les sciant-tiques ont découvert l'eau tiède. On le savait bien sur, mais c'est trouvé... euh, prouvé..


La salive du chien, un pouvoir de cicatrisation, et anti inflammatoire

Des biologistes américains viennent de confirmer les propriétés cicatrisantes d'une protéine naturelle contenue dans la salive ce qui ouvre bien des perspectives thérapeutiques en dermatologie et en chirurgie. Les blessures non cicatrisées s'accompagnent souvent sur le plan local d'une dégradation de protéines et d'une surinfection par des bactéries. De récents travaux* laissent aujourd'hui penser que l'arsenal thérapeutique dont nous disposons pour les guérir pourrait prochainement s'enrichir. Cela grâce aux propriétés inhabituelles d'une petite protéine dotée de pouvoirs multiples trouvée dans de nombreux milieux biologiques.

Cette substance, au nom  de SLPI (ou secretory leukocyte protease inhibitor), se comporte comme un anti-inflammatoire mais, elle s'oppose aussi à la dégradation de nombreuses protéines naturellement présentes dans le corps, et plus particulièrement de la peau. Par ailleurs, elle est impliquée dans les défenses contre les agents microbiens de diverses natures, virus, bactéries, champignons. En raison de l'importance de son rôle, on la trouve dans de nombreux endroits de l'organisme, comme le liquide séminal, les muqueuses revêtant les bronches ou la salive. Elle existe aussi à l'état normal à l'intérieur des cellules de la peau.

L'influence cicatrisante de cette protéine qui avait été déjà suspectée  vient d'être confirmée par  les biologistes de l'institut de la santé américain de Béthesdacette par une série d'expériences. (Ils ont fabriqué des souris dépourvues de cette protéine et ont ensuite observé que leurs plaies se fermaient plus lentement que celles d'autres, tout comme si, chez ces animaux, une dégradation trop forte de protéines comme le collagène, empêchait la formation d'un nouveau tissu de réparation au niveau des berges de la plaie. Puis il ont appliqué la protéine sur la peau de ces souris en deux jours, elles ont retrouvé leurs facultés de cicatrisation naturelle t les plaies ont guéri.)

Si les résultats de ces travaux sont confirmées, ils pourraient déboucher sur des applications chez l'homme lors de plaies chroniques, (ulcères souvent très difficiles à guérir, personnes âgées victimes de plaies...) Enfin, on ne peut exclure qu'elle ne puisse un jour contribuer à la lutte contre le vieillissement cutané en s'opposant à la dégradation des protéines de la peau  sans compter ses propriétés anti-infectieuses.

On comprend enfin pourquoi les animaux se lèchent ! la protéine SPLI est présente dans la salive, ce ce qui montre une fois de plus que la nature nous a munis de substances protectrices : nombreux sont les animaux qui lèchent leurs plaies : ce comportement a pour but d'accélérer la cicatrisation ou d'éviter une infection surajoutée. Et lorsque vos enfants vous demandent d'embrasser leurs "bobos", c'est peut être judicieux..

D'après le dr Corinne Tutin
Sources : * Nature Medicine, octobre 2000, vol. 6, n° 10, p. 1147-1153

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